Style libre

Le style libre est un impressionnant sport d’eau vive qui met en valeur la force, la flexibilité et la bonne forme de l’athlète pendant qu’il exécute des figures et des acrobaties tout en surfant et demeurant stationnaires sur les vagues et dans les trous sur la rivière. Les figures varient en taille d’un endroit à l’autre et peuvent aller de 2,5 m à un impressionnant 9 m et plus en hauteur. Tout pagayeur de style libre  vous dira que le meilleur point de vue de tous est en plein cœur de l’action. Le sentiment exaltant de faire du sur place sur une vague tout en poussant les limites de la créativité avec de nouvelles figures, maintient ce sport très rafraîchissant. En compétition, les points sont attribués pour le style et le niveau de difficulté. Le défi réside dans l’enchaînement des mouvements pour en faire un seul mouvement fluide.

Le meilleur point de vue est en plein cœur de l’action

 

Hors compétition, il y a un certain respect venant de ses pairs versus les pointages. Les nouveaux pagayeurs de style libre commencent généralement à pratiquer de petites figures et des acrobaties de base. Puis, ils progressent en apprenant de nouvelles figures et souvent pratiquent dans une piscine ou dans des eaux plus calmes. Tout comme ses équivalents d’été et d’hiver, soit la planche à roulette et la planche à neige, ce sport  consiste à améliorer les mouvements usuels pour en arriver à  des figures de plus en plus complexes. . Ce que les gens disaient qu’on ne pourrait jamais accomplir il y a 10 ans, se fait aujourd’hui et le cycle continue.

Équipement

Ne mesurant pas plus de deux mètres de long et construit de plastique ou de solides composites légers, les embarcations de style libre sont les plus courtes embarcations de compétition. Une jupette empêche l’eau de pénétrer dans l’embarcation et le casque et les gilets de sauvetage sont des équipements importants de sécurité. Le kayak de style libre comprend  4 disciplines distingues :

K1: Un kayak monoplace  avec une pagaie conventionnelle. Les pagayeurs font la compétition dans les trous ou sur les vagues.

C1: Canoë monoplace avec un habitacle fermé et une pagaie de canoë conventionnelle. Les pagayeurs font la compétition dans les trous ou sur les vagues.

OC1: Canoë monoplace avec un habitacle ouvert avec une pagaie de canoë conventionnelle. Les pagayeurs s’affrontent dans les trous ou sur les vagues.

« Squirt » Très différent des disciplines précédentes, le kayak squirt est plat et long avec une jupette et une pagaie de kayak plus courte. L’athlète effectue des figures sur les lignes « eddy »  réalisant des figures de type style libre où les pointages les plus élevés sont attribués pour les « temps d’arrêt » ie combien de temps le kayak et l’athlète sont-ils capables de rester sous l’eau?

Compétition

Les compétitions de style libre sont soumises aux règlements de la Fédération internationale de canotage (FIC). Les athlètes ont un temps déterminé pour effectuer autant de mouvements différents que possible, soit dans 45 secondes.  Il ya le K1, le C1, l’OC1 ou le kayak squirt. Après les rondes préliminaires, les athlètes en finales ont 3 sorties pour mettre en valeur leurs compétences et faire leur marque. Les points sont attribués pour les mouvements de base et la capacité de lier toutes les figures. Des points supplémentaires sont attribués aux figures, pour le temps passé dans les airs et  pour la hauteur au-dessus de la surface de l’eau. Les Championnats mondiaux sont organisés chaque année impaire et une série de Coupes du monde est organisée pendant les années paires.

Termes propres au style libre

Environ 20 mouvements de base servent à établir le pointage :

Pivotement – Une rotation de 360 degrés de l’embarcation sur une vague ou dans un trou. Une rotation peut être sans faute (un seul coup de pagaie) ou super sans faute (aucun coup de pagaie pendant l’exécution du mouvement)

Rotonde – Une rotation de 180 degrés autour de la proue de l’embarcation sur une eau exempte de mousse. Peut aussi bien être fait autour de la poupe que l’on appelle rotonde inversée.

Piqué – Même qu’une rotonde : rotation de 180 degrés autour de la proue, mais l’arrière de l’embarcation est plus élevée. L’embarcation doit être à un angle supérieur à 45 degrés par rapport à la surface de l’eau. Un piqué « aérien » signifie que l’embarcation ne touche pas l’eau au cours de l’exécution. Un piqué sans faute signifie que la pagaie n’est pas utilisée pour lancer le mouvement

« Backstab » Une rotation de 180 degrés autour de la poupe de l’embarcation. L’arrière de l’embarcation élevée à plus de 45 degrés, sur une eau verte exempte de mousse.  Le « backstab » aérien signifie que le bateau ne touche pas l’eau au moment de l’exécution.  Un « backstab » sans faute signifie que la pagaie n’est pas utilisée pour lancer le mouvement

Pan Am – Un piqué aérien dépassant la verticale; l’embarcation doit être renversée, doit pivoter de 180 degrés et terminer l’amerrissage à l’endroit et en surfant à reculons. Peut-être exécuté autour de la poupe tout autant que pour un Pan Am inversé et peut être « aérien » ou « sans faute ».

Pivotement renversé – Une rotation aérienne à axe court de plus de 90 degrés (comme un dessus de table) réalisé avec un axe de rotation de 45 à 90 degrés, avec amerrissage en un surf avant.

Spirale aérienne  Une vrille réalisée au-dessus de la surface, de surf avant à surf avant. L’embarcation et le corps doivent être dans les airs pendant la rotation de 360 degrés de la coque.

« Pirouette de singe » – Une vrille réalisée au-dessus de la surface, de surf avant à surf avant. L’embarcation et le corps doivent être dans les airs pendant la rotation de 180 degrés de la coque.

Hélice – Réalisé sur une vague, c’est un pivotement de 360 degrés dont au moins 180 degrés doivent être renversé à 135 degrés ou plus et se terminant à l’endroit, en surf avant. L’embarcation ne touche pas la vague durant la rotation de 180 degrés.

Felix – Réalisé dans un trou, c’est une rotation de 360 degrés dont au moins 180 degrés sont en position inversée de 135 degrés ou plus, et se terminant à l’endroit, en surf avant.

McNasty – rotation débutant en surf arrière avec élévation de 180 degrés, lié avec une boucle avant.

« Roue de chariot » – Deux mouvements consécutifs dans la même direction rotationnelle et les deux à un angle supérieur à 70 degrés. Un « roue de chariot » peut être sans faute (seulement un coup de pagaie) ou super sans faute (aucun coup de pagaie)

« Roue séparée » – Deux mouvements consécutifs, avec un changement de direction entre chacun. Une mouvement de plus de 45 degrés et l’autre de plus de 70 degrés.  

Boucle – Une boucle avant comprend deux mouvements consécutifs de plus de 70 degrés de la proue à la poupe, où l’embarcation reste face à la direction de l’écoulement de l’eau, avec départ et arrivée face en amont. Une boucle dans les airs est réalisée lorsque l’embarcation ne touche pas l’eau. Une boucle arrière est l’inverse – de la poupe à la proue.

« Espace Godzilla » – Aussi appelé « roue aérienne », c’est une boucle aérienne avec une rotation de 90 ° entre les extrémités. Les deux extrémités doivent être à plus de 70 º. Un « espace Godzilla inverse » est effectuée de la même manière mais de la poupe à la proue.

Mouvement d’entrée – Mouvement exécuté lors d’une entrée dans un trou à contre courant.

Orbite / Orbite lunaire – pirouette de la proue élevé de plus de 70 degrés, à partir d’un surf avant. Le mouvement peut se terminer comme une pirouette à 360 degrés se terminant par un surf avant (orbite) ou une pirouette de 270 degrés se terminant en « roue de chariot », ou une pirouette à 180 degrés se terminant par une boucle arrière (orbite lunaire)

« Le singe phœnix » – Une pirouette « arbalète » de  360 degrés élevée d’au moins 30 degrés  suivie d’une boucle avant. Un seul coup de pagaie peut être utilisé dans le mouvement.

« Tricky Whu » – Une séquence en trois étapes réalisée à l’aide d’une pale seulement. Deux étapes doivent être à plus de 70 degrés et l’autre à plus de 45 degrés. La première étape est initiée à la proue en une direction. La seconde étape est subdivisée en deux avec rotation sur 180 degrés. La troisième étape est réalisée dans la même direction que la première.

Bonus – Lors d’un bonus aérien, la coque de l’embarcation ne touche pas l’eau et la tête du pagayeur demeure hors de l’eau durant l’exécution. Dans un très grand Bonus, la tête du pagayeur est complètement en dehors de l’eau d’au  moins 30 cm. Lors d’un  bonus lié,  trois mouvements doivent être liés en un mouvement fluide continu.