Slalom

Le bruit des rapides en eau vive peut être suffisant pour accélérer votre rythme cardiaque. Ajoutez à cela quelques pagayeurs de slalom déterminés à croiser la ligne d’arrivée en un temps record, et vous êtes devant une compétition féroce. Les athlètes sont éclaboussés, pivotent autour des virages et luttent contre d’énormes courants pour compléter le parcours du slalom le plus rapidement possible. Un parcours standard comprend une vingtaine de portes au total, y compris les portes vertes vers l’aval et six portes rouges vers l’amont. Le pagayeur doit utiliser des stratégies pour trouver les endroits les plus rapides et  une variété de coups de pagaie et de manœuvres pour faire pivoter l’embarcation rapidement. Le slalom nécessite une excellente forme physique, l’agilité et une habileté technique. L’embarcation, le corps et la tête des athlètes doivent contourner toutes les portes en plongeant et en s’étirant pour prendre les virages serrés le plus rapidement  possible.

Adrénaline, agilité, force et stratégie

Équipement

Trois types d’embarcations sont utilisées dans les épreuves de slalom :  le kayak monoplace (K1), le canoë monoplace (C1) et le canoë biplace (C2). Les embarcations de slalom n’ont pas de gouvernail; elles sont dirigées avec la pagaie et par le transfert de poids de l’athlète pour faire virer l’embarcation et fendre l’eau. Les kayakistes utilisent une pagaie à double pale et les canoteurs une pagaie à une  pale. En slalom, tous les pagayeurs sont assis dans l’embarcation équipée d’une jupette étanche. Les kayakistes sont assis dans le bateau tandis que les canoéistes sont à genoux. Les casques et les gilets de sauvetage sont des équipements de sécurité importants.

Compétition

Dans la ronde de qualification, les athlètes font deux descentes et le meilleur temps est utilisé. Les résultats des demi-finales et des finales sont obtenus à la suite d’une seule descente. Toucher une porte avec l’embarcation ou le corps constitue  une pénalité de deux secondes tandis qu’une porte manquée entraîne une pénalité de cinquante secondes. Toute la tête de l’athlète doit traverser la porte pour que le mouvement soit accepté.

Épreuves

* Indique une épreuve olympique 

* K1 hommes

* K1 femmes

* C1 hommes

* C2 hommes

C1  femmes

Relié au slalom:

Descente

Style Libre

Termes propres au slalom

50 –  cinquante secondes de pénalité pour avoir manqué une porte.

Rapide et sans faute – L’expression d’une bonne course : aucune touche ou pénalité et avec un temps rapide.

Portes en aval / en amont – Les portes vers l’aval sont vertes et le pagayeur les traverse dans le sens du courant de la rivière. Les portes vers l’amont sont  rouges et le pagayeur doit les traverser à contre-courant. Les portes sont numérotées pour que l’athlète les traverse dans l’ordre. Une barre oblique rouge sur un côté du numéro indique de ne pas entrer dans cette direction.

« eddy » – un bassin d’eau calme où un pagayeur peut se reposer. C’est généralement sur le côté de la rivière ou à l’abri d’un rocher ou d’une structure solide en amont. L’expression « eddy out » signifie quitter le courant pour se reposer.

« Prise de carre » – Les athlètes de slalom utilisent la partie inférieure de leur corps pour faire pivoter leur embarcation. Les côtés de l’embarcation aident à la diriger dans le courant de la même façon que  les carres des skis et des planches à neige le font.

Éclaireur – En compétition slalom, les athlètes n’ont pas la chance de tester le parcours une fois qu’il a été défini. Des embarcations éclaireur font une descente de démonstration afin que les athlètes puissent observer et élaborer des stratégies avec leurs entraîneurs.

PAI – Puissance, angle, inclinaison. La technique pour traverser la ligne « eddy » nécessite de puissants coups de pagaie, orientant l’embarcation vers l’amont  et l’inclinant pour présenter le côté supérieur face au courant.

Poussée – Un mouvement où un athlète utilise sa pagaie pour pousser un rocher ou la berge du parcours. Une poussée de dégagement peut être une stratégie planifiée en vue de faire pivoter l’embarcation rapidement ou une tactique à la volée si un athlète est trop près de la rive.

Esquimautage – L’habileté à ramener,  avec sa pagaie et les mouvements du bas du corps, l’embarcation à l’endroit, après un chavirement, et ce, sans la quitter.

Jupette –  Un tissu résistant à l’eau ou un autre matériau. En embarcation de slalom, la jupette ne se détache pas quand un pagayeur chavire, à moins que le pagayeur ne le fasse intentionnellement.

Pivoter vs garder la direction – Selon l’endroit où le pagayeur doit se rendre en sortant d’une porte, il peut faire pivoter son embarcation et  passer  la porte à reculons pour être en meilleure position vers l’amont. Dans la plupart des cas, le pivotement est considéré comme un mouvement plus conservateur pour éviter le risque d’être poussé trop loin en aval. L’autre approche consiste à «garder la direction» de telle sorte qu’un athlète peut conserver plus de vitesse en pagayant vers l’avant, mais il y a  risque de dépassement de la prochaine porte compte tenu de la vitesse du courant.

Touche – Lorsque le pagayeur touche une porte avec son corps, la pale de sa pagaie ou son embarcation; il en résulte une pénalité de deux secondes. Une seule pénalité est donnée par porte, même si le pagayeur touche la porte plusieurs fois.

Sortie mouillée – Quand un pagayeur est incapable d’esquimauter, l’autre option consiste à enlever la jupette et à sortir de l’embarcation.