Une pagaie, un rêve, une équipe : le parcours de Damian vers les espoirs olympiques

publié sur Nov 07, 2025

Pour un enfant de sept ans, rien n’est plus excitant qu’un trampoline aquatique. Impossible d’imaginer que cela me mènerait un jour à la compétition internationale. J’ai d’abord été attiré par le Club de canoë-kayak de Kamloops grâce à ses camps d’été ludiques, et j’ai rapidement été conquis, non seulement par le lac, mais aussi par le sport lui-même. Très vite, j’ai adoré passer du temps au lac, d’abord dans un cadre convivial, puis en compétition. Chaque jour d’entraînement était une étape de plus vers mon développement en tant qu’athlète.

Le niveau de compétition auquel j’ai participé n’a cessé de croître : des championnats provinciaux aux championnats nationaux, puis aux sélections de l’équipe nationale, aux Jeux d’été du Canada et enfin à la Régate des Espoirs olympiques. Bien que kayakiste U17, c’était ma première expérience aux Espoirs olympiques. J’avais raté de peu la qualification pour l’équipe l’année précédente, ce qui avait fait naître en moi une motivation qui n’a cessé de croître tout au long de l’été, culminant avec une médaille d’or au K1 1000 m U16. Fort de ce succès, je me suis qualifié pour l’équipe des Espoirs olympiques en juin dernier.

Cette compétition m’a plongée dans un environnement où j’étais entourée de personnes du monde entier partageant ma passion pour le sport. Après une longue journée de voyage, j’ai retrouvé l’équipe à l’aéroport de Toronto et mes nouveaux coéquipiers m’ont accueillie avec des sourires. Malgré le fait de concourir côte à côte, nous n’avions jamais vraiment eu l’occasion de faire connaissance. Cela allait bientôt changer. Après un vol de nuit épuisant, nous sommes arrivés en République tchèque. Une fois à l’hôtel, on nous a attribué des chambres et j’ai été jumelée avec mon partenaire de K2, Michael Chaban. Au cours des jours suivants, entre les entraînements et une mésaventure avec le tramway à Prague, l’équipe a commencé à se souder. Les conversations à table se sont enrichies, les blagues sont devenues plus drôles, nous sommes devenus plus que des coéquipiers : nous sommes devenus des amis. Nos équipages étaient bien rodés et nous étions prêts pour la compétition.

La veille de nos courses, notre entraîneur a organisé un appel avec Mark de Jonge, médaillé olympique de l’équipe canadienne. Son conseil était simple mais précieux : il nous a dit que lorsqu’on passe au niveau supérieur de compétition, on traverse toujours une période difficile. Il nous a demandé de repenser à nos premiers Championnats nationaux de sprint et de nous souvenir de nos impressions. Mes premiers Championnats nationaux ont eu lieu à Shawinigan en 2022. J’étais une jeune athlète de moins de 14 ans encore en développement et je suis repartie avec une médaille de bronze en K4 1000 m, au sein de l’équipe « B » de la Colombie-Britannique. Ne vous sous-estimez pas ; vous êtes peut-être plus rapide que vous ne le pensez. Mark a poursuivi en disant que c’est l’une des premières étapes vers la compétition olympique et que nous devrions profiter de nos courses, car peu d’athlètes ont cette chance. Vous savez déjà comment courir, alors allez-y et donnez le meilleur de vous-même.

Je me souviens m’être approchée de la ligne de départ de ma série de K1 1000 m sans aucune attente. Peu importe mon état d’esprit, la course allait forcément arriver, même si je ne savais pas si je serais prête. Le signal de départ a retenti et les plots de départ sont tombés à l’eau. Après 200 m, mes doutes s’étaient dissipés ; j’étais à ma place. Je me suis qualifié pour les demi-finales, puis pour la finale B, où j’ai terminé 13e au classement général.

Avant de quitter Kamloops, mes coéquipiers m’ont dit que participer à Olympic Hopes était l’événement le plus exaltant auquel ils aient jamais participé. Ils avaient tout à fait raison. Représenter le Canada en compétition est une expérience qui change une vie. Je suis arrivé à Hopes avec un groupe d’inconnus et je suis reparti avec un groupe d’amis. Cette compétition m’a appris que le kayak n’est pas seulement une question de compétition, mais aussi d’une passion partagée qui unit les pagayeurs d’un océan à l’autre et d’un continent à l’autre. À chaque course, montrez au monde entier à quel point vous aimez ce sport.

Vous pouvez contribuer à rendre possibles des expériences comme celle-ci pour la prochaine génération d’athlètes canadiens. Le «Alumni Supporting Athletes Program» (ASAP) offre un financement essentiel aux jeunes pagayeurs participant aux Espoirs olympiques et à d’autres compétitions importantes comme les Championnats du monde juniors et des moins de 23 ans. Votre soutien permet à ces jeunes de réaliser leurs rêves, d’acquérir une expérience internationale et de s’épanouir tant sur l’eau qu’en dehors.

Faites un don dès aujourd’hui à ASAP et aidez des athlètes comme moi à atteindre le niveau supérieur.

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Soumis par Damian Hickey, Club de canoë-kayak de Kamloops
Édité par CKC.