Le kayak a eu un impact profond et transformateur sur ma vie, façonnant non seulement qui je suis en tant que personne, mais aussi ma façon d’aborder le leadership et l’adversité aujourd’hui. Dès ma première expérience en kayak, j’ai appris la valeur de la résilience, de la détermination et l’importance de surmonter les difficultés, des leçons qui continuent de m’influencer aujourd’hui, notamment dans mon rôle de directrice d’école. Le kayak est un sport de compétition, tant avec les autres qu’avec soi-même. La volonté de gagner et de progresser, de battre mes concurrents et de maîtriser ma technique m’a appris de précieuses leçons de persévérance. Cependant, ce ne sont pas seulement les victoires qui m’ont façonné ; ce sont les défaites qui ont véritablement forgé mon caractère. Perdre une médaille aux Jeux olympiques de 1996, bien que dévastateur, m’a appris à diriger en équipe et avec humilité. Cela m’a inculqué une profonde reconnaissance pour la réussite des autres et un engagement à célébrer leurs réussites. Ces expériences en kayak guident désormais ma philosophie de leadership et m’aident à créer un environnement où la résilience, la collaboration et la réussite des autres sont au cœur de tout ce que j’entreprends.
J’ai commencé le kayak à 11 ans au North Bay Canoe Club. J’étais un enfant maigre et bavard, terrifié par l’eau. J’ai immédiatement trouvé mon équilibre. Je suis immédiatement tombé amoureux de l’agressivité de ce sport, de la vitesse et de la beauté de ma pagaie glissant sur l’eau tandis que je fais avancer mon bateau. Je ne saurais nier la chance que j’ai eue d’avoir des entraîneurs dont je n’ai jamais vraiment apprécié le dévouement quand j’étais jeune, mais dont je sais aujourd’hui combien il a façonné ma carrière. Dès mon plus jeune âge, j’ai eu Tex Mitchell, un entraîneur strict avec qui je ne répondais pas. Il m’a initié à la préparation mentale, une arme secrète qui a joué un rôle essentiel dans ma réussite. Habitant à North Bay, les hivers sont longs et mon objectif de participer aux Jeux olympiques était une conversation quotidienne chez moi. Le soutien indéfectible de mes parents m’a amené à Ottawa pour m’entraîner avec Graham Barton.
J’ai quitté la maison, alors que j’étais encore au secondaire, vivant avec un coéquipier. Graham Barton a été l’une des figures les plus importantes de mon parcours en kayak. Il est devenu un pilier pour m’apprendre non seulement à gérer le stress de la compétition, mais aussi à croire en moi dans les moments les plus difficiles. Ses conseils ont été déterminants pour façonner mon état d’esprit et mon éthique de travail, me montrant que la véritable force ne résidait pas seulement dans les capacités physiques, mais aussi dans la force mentale et la concentration. Il m’a appris à canaliser toute mon énergie dans chaque mouvement, m’assurant non seulement de déplacer le kayak, mais aussi de le faire avec détermination, précision et puissance.
C’est à cette époque que j’ai perfectionné mon entraînement mental : chaque soir, je revoyais des exercices et des scénarios pendant une course et j’ai appris à me concentrer et à détendre mon esprit et mon corps. Je croyais qu’en entraînant mon cerveau, je développerais une force incroyable dans les situations stressantes. Aujourd’hui, j’utilise toujours les mêmes techniques d’affirmations positives, de définition d’objectifs et de relaxation.
J’ai terminé ma carrière avec Neil MacAskill comme entraîneur. Il m’a aidée à mettre en pratique tout ce que j’avais appris et, grâce à son soutien et à ses conseils, j’ai participé à cinq Championnats du monde et deux Jeux olympiques. Il a constamment créé des occasions de victoire pour moi et mon coéquipier. Un bon entraîneur ne se contente pas d’enseigner les aspects techniques d’un sport ; il cultive un état d’esprit qui favorise la résilience, la confiance et l’estime de soi. Je n’aurais rien accompli dans ma carrière sans ces entraîneurs.
Aujourd’hui, mes véritables héros sont mes parents. Ils ont fait d’énormes sacrifices financiers pour me permettre de participer à des camps d’entraînement partout au Canada et aux États-Unis. Je n’ai jamais couru seule : ils étaient là pour tous les Championnats canadiens, les Essais mondiaux ou olympiques, les Championnats du monde et les Jeux olympiques. Ils m’ont aidée à naviguer non seulement dans les méandres du sport, mais aussi dans les turbulences du doute et du stress, inculquant une confiance en moi que je porte dans tous les aspects de ma vie.
Alors que j’approche de la fin de ma carrière professionnelle dans l’enseignement et que j’envisage la retraite, il est facile de réfléchir à ce qui m’a influencée grâce au sport. Je connais l’importance du travail acharné et de la capacité à gérer les situations stressantes. Je suis profondément attachée à l’autonomisation des autres, une valeur qui me tient à cœur grâce aux nombreuses personnes qui ont fait de même pour moi tout au long de ma vie.
Mes entraîneurs et ma famille ont pris le temps d’investir en moi, de me mettre au défi et de m’aider à découvrir mes forces que je n’avais pas encore identifiées. En retour, je ressens une forte responsabilité de transmettre cette confiance en responsabilisant ceux que je dirige. Qu’il s’agisse d’aider mes élèves à découvrir leurs forces, de soutenir mon équipe dans leur propre développement professionnel ou de favoriser un environnement où chacun se sent valorisé et compétent. Je suis devenue ce que je suis aujourd’hui grâce au sport et je m’efforce de créer le même impact positif que celui que j’ai reçu et de le transmettre aux autres.
Sincèrement,
Alison Herst-Jackson