Par : Andrea Waters (Corbin)
L’Orenda Canoe Club a été fondé en 1977. J’ai commencé à pagayer en 1980, à l’âge de huit ans, dans ce petit club local de Lake Echo, en Nouvelle-Écosse. Qui aurait cru que 4 ans plus tard, je remporterais ma première médaille aux championnats nationaux et qu’Orenda ferait sa marque sur la scène nationale ? L’Orenda Canoe Club a terminé parmi les cinq premiers aux championnats nationaux quelques années plus tard (1985/86) et a remporté le championnat national Burgee en 1987, 1988 et 1989. Ces années ont marqué mes souvenirs d’enfance et ont assuré à jamais que le canotage serait un plaisir. Une partie de mon identité. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir bénéficié du coaching et du mentorat d’un fabuleux groupe d’entraîneurs ; Tony Hall, Mary Hall, Peter Fardy, Wade Farquharson et Rob Stott ont tous joué un rôle dans mon développement.
La première fois que j’ai obtenu une place aux championnats nationaux en K1, je portais encore une bouée de sauvetage (âge bantam) et je m’entraînais souvent dans le bateau le plus lourd du club et j’augmentais un marchepied avec du ruban adhésif et de la mousse pour soutenir ma petite taille. Je me souviens de ce moment car aux qualifications, nous avions tiré au sort le « lancier en bois » et j’ai gagné ! Ma chance et mon travail acharné se sont poursuivis et, même si j’étais un outsider, j’ai gagné ma place dans la course féminin midget K1 à Toronto. Ce serait la première année que je remplissais ma carte de course aux championnats nationaux. J’ai prospéré en étant l’opprimé et j’ai adoré la course. À Calgary, je me classerais parmi les cinq premières au K1 1000 m féminin midget dans une course remplie de futurs olympiens. Orenda avait trois des meilleurs finalistes et nous allions remporter le K4 cette année-là. J’ai fait partie de nombreuses équipes gagnantes entre 1984 et 1989, et mes souvenirs préférés sont toujours le K-4 et le canoë de guerre. Nous avions un groupe spécial de filles à Orenda qui définissaient « se rassembler pour un objectif commun ». Nous avions également des entraîneurs qui ont investi dans un groupe de filles qui n’avaient jamais ramé auparavant et les ont aidées à devenir championnes. J’ai appris à travailler en équipe, à persévérer et à remonter la pente, la valeur du sport et de l’activité physique pour la santé et le bien-être en général, ainsi que l’importance de la camaraderie dès mon plus jeune âge. Ils restent ancrés aujourd’hui.
Bon nombre de ces années de formation ont été consacrées à l’équipe d’entraînement provinciale de la Nouvelle-Écosse alors que nous travaillions en vue des Jeux du Canada. J’ai remporté une médaille d’argent avec le NS K4 en 1989. Après les Jeux du Canada, j’ai commencé à entraîner au Senobe Aquatic Club, où j’ai éventuellement assumé le rôle d’entraîneur-chef. J’ai également complété mon niveau III du PNCE, ce qui m’a valu un poste d’entraîneur au sein de l’équipe des Jeux du Canada de la Nouvelle-Écosse de 1993.
En 1995, j’ai obtenu mon diplôme de l’Université Dalhousie et j’ai commencé une carrière de récréothérapeute travaillant en réadaptation. Je travaille actuellement au IWK Health Centre en réadaptation pour enfants et j’ai commencé mon parcours à l’hôpital Shriners de Philadelphie. J’ai passé près de 25 ans à travailler auprès de populations adultes et pédiatriques. J’utilise le sport et les loisirs comme modalité de traitement. En 2008, on m’a approché pour apporter mon soutien à une nouvelle initiative canadienne, « Paddle All ». Mes expériences en canoë/kayak et en réadaptation se confondent désormais. J’ai bouclé la boucle et ce fut une expérience incroyable d’être de retour dans une communauté sportive que j’aime. J’ai animé des séminaires pour les entraîneurs et les officiels parrainés par CKC et j’ai co-écrit le module du PNCE « Entraîner des personnes handicapées ». Je siège également au comité paracanoë/pagaie de CKC.
En 2009, j’ai aidé à classer les athlètes ayant une déficience qui participaient à des courses de paracanoë aux Mondiaux de Dartmouth (le premier événement international de paracanoë). Je fais du bénévolat auprès de la Fédération internationale de canoë depuis 10 ans et je me classe chaque année lors d’événements internationaux. J’ai eu l’occasion de mettre en pratique mes compétences de praticienne en réadaptation et mes connaissances en canot/kayak. J’ai également noué de nombreuses relations fantastiques avec des athlètes, des classificateurs et des dirigeants sportifs du monde entier. J’ai animé la formation des classificateurs en Pologne, en Australie, au Brésil, à Cuba et au Mexique. J’occupe également le rôle de président du comité de paracanoë de la COPAC depuis 2015. Une partie de ce rôle consiste à aider au développement du paracanoë dans les Amériques, l’objectif final étant d’offrir une journée de courses de paracanoë aux Jeux ParaPan.
J’ai investi toute ma vie dans l’amélioration de l’accès et des opportunités en matière de sport et de loisirs pour les personnes handicapées. Pouvoir apporter mon amour du canoë/kayak à ce travail en faisant du bénévolat auprès du développement du sport paracanoë a été très gratifiant. J’espère voir le Canada continuer de faire du paracanoë une initiative prioritaire. Pagayez!